L’assembleé des signataires du MoU-GSM était l’organe suprême de l’organisation GSM. Les assemblées étaient dirigées par un président nommé à tour de rôle par les signataires pour une période de 6 mois. Le signataire qui désignait le président fournissait également le support administratif pour la mise en oeuvre du MoU-GSM.
Après l’adhésion des P&T au MoU GSM, le chef du service des centraux de la Division des Télécommunications a assisté la première fois à une assemblée générale du MoU. Il s’agissait de la 3ième assemblée qui a eu lieu le 19 janvier 1988 à Paris.
Le relevé de toutes les assemblées du MoU est indiqué ci-après :
- Londres : 14 octobre 1987
- Bonne : 17 novembre 1987
- Paris : 19 janvier 1988 (participation du chef du Service Radio)
- Londres : 17 mars 1988
- Rome : 8-9 juin 1988
- Copenhague : 15-16 septembre 1988
- Albufeira : 29-30 novembre 1988
- Madrid : 22-23 février 1989
- Den Hague : 23-24 mai 1989
- Stockholm : 25-27 septembre 1989
- Taormina : 9-10-janvier 1990
- Berlin : 2-4 avril 1990
- Rovaniemi : 5-7 juin 1990
- Porto : 22-24 octobre 1990
- Berne : 25-27 février 1991 (participation du chef du Service des Centraux)
- Madrid : 7-8 mai 1991 (participation du coordinateur)
- Brigthon : 23-24 septembre 1991 (participation du coordinateur)
- Taastrup : décembre 1991 (participation du coordinateur)
- Helsinki : mars 1992 (participation du coordinateur)
- Haarstad : juin 1992 (participation du coordinateur))
- Luxembourg : 16-18 septembre 1992 (P&T était l’organisateur)
- Madrid : 9-11 décembre 1992 (participation du coordinateur)
En plus il y avait des dizaines d’assemblées extra-ordinaires du MOU-GSM.
Lors de la 15ième réunion la mise en place d’un secrétariat permanent à Rotterdam a été décidé. Suite au départ du premier secrétaire néerlandais, l’irlandais John P. Moran a été nommé comme nouveau secrétaire lors de la 18ième réunion et le transfert du secrétariat permanent à Dublin a été décidé.
Références
- compte rendu succinct MOU-16.pdf
- compte rendu succinct MOU-17.pdf
La complexité technique du réseau GSM nécessitait la collaboration étroite d’experts des futurs opérateurs. A ces fins, les signataires du MOU-GSM avaient créé une équipe projet permanente, un comité technique avec 4 sous-comités et 13 groupes techniques spécialisés, qui rapportaient tous à l’assemblée générale du MOU-GSM.
Ces entités étaient complémentaires aux équipes de l’ETSI en charge de la normalisation technique GSM et traitaient tous les aspects liés au fonctionnement international des réseaux GSM.
L’équipe projet GSM (PT12) était issu d’un noyau GSM qui avait démarré ses activités en août 1986. Elle était attachée à l’ETSI et a été composée de 7 experts et de 3 secrétaires.
Le comité technique GSM était attaché à la CEPT. Les 4 sous-comités étaient:
- GSM1 : Services & Facilities
- GSM2 : Radio Interface
- GSM3 : Network Aspects
- GSM4 : Data
Les groupes techniques spécialisés étaient composés de collaborateurs des différents opérateurs qui se rencontraient lors de réunions régulières. Les treize groupes de travail MOU-GSM spécialisés étaient :
- BARG : Billing and Accounting Rapporteur Group
- MP : Marketing Planning
- EREG : European Roaming Expert Group
- CONIG : Conformance of Network Interfaces Group
- MS-TAP : Type Approval Administrative Procedures
- TADIG : Transfer Account Data Interchange Group
- SERG : Service Expert Rapporteur Group
- SG : Security Group
- RIC : Radio Interface Coordination
- SSPG : System Simulator Project Group
- P : Procurement
- ITAG : Interim Type Approval Expert Group
- SIM/ME : Interface Testing Rapporteur Group
Un membre de la Task Force LUXGSM a participé la première fois à une réunion d’un groupe de travail spécialisé MOU GSM. Il s’agissait du groupe TADIG dont la réunion a eu lieu à Stockholm les 18 et 19 avril 1991. Un autre membre a participé à la réunion du groupe MOU-BARG à Lisbonne les 28 et 29 mai 1991.
Comme les noms des réseaux GSM devaient être programmés dans les terminaux GSM par les constructeurs afférents, il y avait urgence de communiquer le nom luxembourgeois et le code pays au président du groupe de travail MOU SERG avant fin mars 1991. Quelques propositions comme LUXMOBITEL, LUXMOBIL ou MOBILUX 900 ont été communiquées à la Direction Générale le 20 mars 1991 avec demande de choisir un nom.
Finalement le nom LUXGSM a été retenu par le Comité de Direction des P&T en date du 29 mars 1991 et communiqué le même jour au MOU SERG, malgré les observations de la Task Force que le terme GSM dans le nom du réseau luxembourgeois est contraire aux dispositions du contrat de licence du MOU-GSM.
Le nom a toutefois été accepté par le groupe SERG sans problèmes.
La première réunion du groupe élargi GSM a eu lieu le 18 mars 1991. L’historique du GSM a été dressé, les travaux ont été répartis parmi les membres du groupe, la nomenclature (format, classement, archivage) pour l’édition de documents GSM a été présentée. Un règlement interne de la Task Force a été proposé. Huit documents ont été distribués. Les relations avec les opérateurs étrangers, la préparation des marchés avec les fournisseurs, la formation et le nom et logo du réseau GSM étaient les points clés des discussions. (download historique-gsm.pdf). Le lendemain une première réunion avec la Direction Divisionnaire de la DT a eu lieu.
Le compte rendu de la première réunion de la Task Force porte la référence RAPPORT1.GSM/311/R19 rév1 22.3.1991, le rapport succinct de la première réunion avec la Direction Divisionnaire de la DT a la référence DIRDIV1.GSM/311/R19 du 28.3.1991.
Le relevé des réunions du groupe élargi est repris ci-après :
- 18 mars 1991
- 28 mars 1991
- 24 avril 1991
- 30 mai 1991
- 11 juillet 1991 (lors de cette réunion les premiers résultats de l’évaluation des offres pour les parties radio et commutation.) Le plan de numérotage a été approuvé par le groupe.
- 8 août 1991
- 20 septembre 1991 (le marché de gré à gré avec Siemens pour la partie commutation a été autorisé par le Gouvernement. Des bonnes relations avec tous les groupes de travail spécialisés du MOU-GSM ont été établies.)
- 25 octobre 1991
- 18 novembre 1991 (informatique : download task-force-9.pdf)
- 10 décembre 1991
- 28 janvier 1992 (les points essentiels sont l’organisation des services pour l’exploitation du réseau LUXGSM, la formation des agents techniques, le recrutement de spécialistes et l’information des préposés)
- 25 février 1992
- 27 mars 1992 (extension de la Task Force avec nouveaux membres ; download task-force-13.pdf)
- 30 avril 1992 (sujet principal : création filiale MOBILUX ; download task-force-14.pdf)
- 7 juillet 1992 (sujets : terminaux, infrastructure, préparation assemblée MOU-GSM à Luxembourg, roaming, cartes SIM ; download task-force-15.pdf)
- 6 octobre 1992 (groupes de travail MOU-GSM, tarifs approuvés par Direction, TVA, règlement, quotes-parts, download task-force-16.pdf)
- 13 novembre 1992 (point sur la situation, réunion avec Siemens)
- 21 décembre 1992
En outre il y a eu plusieurs réunions du groupe de base GSM.
Un rapport d’avancement du projet LUXGSM établi le 17.6.1991 contient l’inventaire de tous les sous-projets et tâches assignés ainsi que tous les documents rédigés jusque là. (download avancement-mi-1991.pdf)
Références
Le 5 mars 1991, jour de la réception de l’accord du Gouvernement de confier la mise en place du réseau luxembourgeois GSM aux seules P&T, j’ai proposé la création d’une Task Force GSM avec un noyau de base de quatre personnes et un groupe élargi avec quatre personnes additionnelles.
Chaque membre de la Task Force s’est vu attribuer des responsabilités particulières pour contribuer à la réalisation du réseau GSM, à coté de ses autres travaux journaliers à accomplir dans son service d’attachement.
J’assurais l’encadrement de la Task Force GSM dont les membres restaient hiérarchiquement attachés à leurs chefs de service.
Pour un projet de la taille du réseau GSM la documentation et l’information interne sont très importantes, ce qui explique le nombre élevé de comptes-rendus de réunions, de rapports, d’aide mémoires et de documents techniques qui ont été rédigés. Pour la gestion du projet je me suis basé sur mes expériences de collaboration dans des projets internationaux de taille où on travaille avec des documents temporaires, qui sont convertis en documents de référence, une fois approuvés par les organismes compétents. Dans le cas du réseau GSM luxembourgeois, l’organisme de compétence pouvait être la Task Force elle même, un chef de service, le Directeur de la Division des Télécommunications, la Direction Générale des P&T, le Ministère des Communications ou le Gouvernement, un fournisseur ou un partenaire externe, en fonction du sujet du document.
Références
Dans sa réunion du 1er mars 1991, le Conseil de Gouvernement a arrêté les décisions de principe que seules les P&T sont autorisées d’établir et d’opérer le système GSM à Luxembourg.
Pour compenser l’élimination des propositions de sociétés étrangères à mettre en place un réseau cellulaire à Luxembourg, notamment celle de Millicom (projet LUXCELL), un investisseur dans le projet de satellite luxembourgeois, les P&T sont invitées à créer un réseau de marketing privé, complémentaire à celui des P&T.
LuxGSM – Vodafone live meeting
L’Entreprise des P&T avait invité les responsables des opérateurs GSM du Benelux et de l’Allemagne de venir à Luxembourg pour signer les contrats roaming entre ces quatre pays. Une première réunion à ce sujet a eu lieu à Bonne les 24 et 25 novembre 1992. Après de nombreux changements de dates, la réunion a finalement pu se faire le 11 mars 1993 à Luxembourg.
Références
- communiqué des P&T au sujet de la signature à Luxembourg des contrats de roaming international entre les opérateurs GSM des pays du Benelux et du réseau D1 en Allemagne
- Bilateral agreement for International Roaming : Belgacom – Enterprise des Postes et Télécommunications Luxembourg
- Bilateral agreement for International Roaming : PTT Telecom B.V. – Enterprise des Postes et Télécommunications Luxembourg
- Bilateral agreement for International Roaming : Deutsche Bundespost Telekom – P&T Luxembourg

En décembre 1986 les chefs d’Etat de la Communauté Européenne ont demandé à la Commission et au Conseil de faire un effort particulier pour amener l’Europe à lancer un service de radiocommunication cellulaire dans les années 1990.
Le 7 septembre 1987 un protocole d’accord sur la mise en oeuvre en 1991 d’un tel service pan-européen de télécommunication avec les mobiles, cellulaire, numérique, à 900 Mhz, a été signé à Copenhague par 13 pays membres de la CEPT. Dans la suite cet accord (Memorandum of Understanding) a été communément désigné comme MoU.
L’Allemagne présidait l’association des signataires du MoU pendant les six premiers mois après la signature.
Références
- MOU-GSM.pdf : protocole d’accord entre les signataires prenant l’engagement de mettre en oeuvre en 1991 un service pubkic de télécommunications avec les mobiles, cellulaire, numérique, à 900 MHz, comprenant un service itinérant international complet.
Un deuxième service de radiotéléphonie, appelé ATF-2, a été introduit en 1985 au Luxembourg. Il couvrait la région du Benelux et il n’était pas compatible avec le premier système. Basé sur la norme NMT (Nordic Mobile Telephone) exploitée dans la bande de fréquences 450 MHz, le réseau utilisait au début un seul commutateur commun exploité par les PTT néerlandaise à Rotterdam. Un deuxième commutateur a été installé dans la suite à Bruxelles. Il était possible d’appeler un abonné sans connaître sa localisation.