Mir brauchen eng TIC Offensive

Le mercredi 5 mai 2000, Jean-Claude Juncker, Ministre d’Etat, présentait la traditionnelle déclaration du gouvernement sur la situation économique, sociale et financière du pays devant la Chambre des Députés. Quelques extraits de ce discours méritent d’être cités. La première citation se réfère à l’économie :

“Les nouvelles entreprises qui s’établiront au Luxembourg ne doivent pas obligatoirement créer beaucoup plus d’emplois. N’oublions pas que nous ne voulons pas d’une explosion démographique dans le marché de l’emploi. EIles devraient apporter de meilleurs emplois, des emplois plus hautement qualifiés. Nous voulons plus cibler la prospection économique, rendre l’économie plus apte à résister aux crises par une diversification plus sophistiquée. Nous avons besoin d’une offensive dans le domaine du TIC: Haute Technologie, Information, et Communication, voilà les moteurs du futur.”

Au sujet de la stratégie de Lisbonne le premier Ministre déclarait :

“Après le Conseil européen de Feira au mois de juin, le gouvernement présentera un plan d’action national détaillé, qui aura pour but de concrétiser les décisions E-européennes de Lisbonne. Le ministre délégué à la Communication, Monsieur François Biltgen, devra faire de ce plan d’action un programme d’action – E-Luxembourg – et le piloter en tant que responsable. Il aura à sa disposition une commission nationale pour la société de l’information dans laquelle le ministère d’Etat fonctionnera en tant que ministère-pilote et dans laquelle les ministères de l’Economie, de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, de la Fonction publique, de l’Education nationale et du Travail seront représentés.”

Les réflexions au sujet de l’éducation et de la formation sont également intéressantes :

“La société de l’information et l’école sont un couple dont nous devons continuer à nous occuper. Aujourd’hui, si nous disposons d’un ordinateur pour 11 élèves, nous devons arriver à en avoir un pour 8 élèves. Les investissements dans le réseau Restena seront amplifiés, afin d’être prêts quand les programmes européens décidés à Lisbonne démarreront. Les équipements dans les écoles primaires doivent être complétés. S’il n’y a pas d’autres moyens, l’Etat devra aider financièrement les communes. A l’école, personne ne devra être victime d’un l’isolement technologique. C’est pourquoi il est tout à fait normal qu’un programme en faveur de l’enseignement différencié soit développé.

Les points les plus importants à l’école sont la formation et la formation continue des enseignants. Les enseignants devront pratiquement disposer d’un “permis de conduire Internet” sinon les élèves n’apprendront jamais à conduire. Beaucoup d’enseignants se sont adaptés en se formant eux-mêmes. Ils ont entraîné leurs élèves et les ont convertis. Aujourd’hui, ce dont nous avons besoin, c’est d’un nouveau système général.

Il ne faut cependant pas oublier que l’école, à côté de la préparation à la vie professionnelle, a encore d’autres vocations. L’école n’a pas pour but de produire des athlètes de haut niveau technologique qui ne se retrouveront pas dans la vie. Son but est de former les êtres humains et les citoyens pour que la vie de la société leur soit familière et qu’ils puissent ainsi se débrouiller sur le marché de l’emploi. Il ne faut pas attendre de la société de l’information plus qu’elle ne saura nous donner. Nous ne devons pas la manquer, mais ne pas la surestimer non plus.”

Bibliographie